BB9303 Roco - Numérisation

Temps             ****    2h       

Difficulté          *****  difficile

La BB9303 est une des dernières arrivées dans mon parc de machines, ce dernier étant intégralement numérisé ou presque. Il était donc quasi inévitable qu’elle subisse le même sort, et donc qu’elle reçoive son propre décodeur. Malheureusement elle ne possède pas d'interface NEM pour décodeur. Il faudra donc mettre les mains dans le cambouis pour pouvoir l'exploiter en "digital". Un dimanche pluvieux en perspective ? Alors aucune excuse… c’est parti !

Au programme :

·        Montage d’une prise décodeur NEM 8 pôles

·        Séparation des feux blancs/rouges (par transistors)

·        Montage du décodeur

Prise en main

Après l'ouverture de la caisse on constate que le châssis est relié électriquement au rail droit. C'est déjà un mauvais signe, mais cela peut être relativement simple à résoudre, comme par exemple pour les BB8100 Roco de première génération.

On constate d’emblée le boulot habituel qui nous attend : dessoudage des composants inutiles (voire nuisibles) pour le fonctionnement en numérique. Au passage, la platine électrique pourra être réutilisée et éviter ainsi tout risque de salade de câbles. Cela a l’intérêt en plus de protéger facilement le moteur et autres éléments mécaniques tournants (volant d’inertie, cardans, etc.…) des éventuels frottements contre des câbles allant au décodeur, générant potentiellement des gènes sonores et détruisant à force les isolations des câbles.

Après le retrait de la platine électrique, on remarquera que le châssis est relié à la douille des ampoules et au carter du moteur. Ca risque de compliquer le problème et de demander de la patience. Mais c’est sans doute ce qui procure le plaisir de beaucoup de modélistes incurables. :-) L’automne bavarois durant bien 6 mois, il faut s’occuper raisonnablement quand madame est absente !!

On opère

Retrait des composants superflus

Comme annoncé précédemment, les condensateurs, selfs et diodes deviennent inutiles et leur place peu être utilisée pour s’affranchir de câbles supplémentaires qui rendent le montage chargé et confus.

Isolation du moteur au contact du châssis

Le moteur se désolidarise du châssis grâce à une petite vis noire sous la machine.

Un pôle du moteur (celui du bas) est relié électriquement au carter (du moteur) et est en contact direct avec le châssis. L’autre est isolé du carter. Sous le contact en laiton, une couche en plastique noir est visible (difficilement).

La partie inférieure du moteur (celle du côté du pôle non isolé, donc –suivez, prenez des notes:-) ) sera recouverte d’un scotch isolant, trouvable dans tout magasin d’électronique qui se respecte (Conrad & Cie).

Il faut alors créer un moyen d’alimenter le pôle isolé par le scotch. La soudure à l’étain n’adhère pas très bien au carter, il faut alors dégoter une parade. J’ai utilisé la chute d’une patte de résistance que j’ai solidarisée en la repliant bien de façon à ce qu’il y ait le minimum de jeu. Un peu de soudure veille au bon contact électrique. Il faut veiller à bien éviter tout contact avec le rotor du moteur ! Pendant le fonctionnement, non seulement le mouvement en serait gêné, mais le contact électrique du pôle avec le rotor pourrait détruire le décodeur !

Voici le résultat :

Malheureusement le câble du bogie avant droit (en noir) est passé devant la photo… Un gros plan :

Utilisation de la platine existante

Comme indiqué ci-dessus, la platine existante peut être réutilisée pour faire interface entre le connecteur NEM et le reste de la machine.

  

Note: Le chassis est utilisé pour le retour des fonctions, appelé le + commun (fil bleu du décodeur). Celà permet de commander aisément les lampes, qui sont toutes reliées électriquement par leur douille.

Détail connecteur 8 pôles

Branchement des lampes

Les lampes ne doivent pas être obligatoirement changées par des DELs. A mon avis, le blanc et le rouge sont bien séparés et les tons sont assez réalistes. De plus le changement par des diodes lumineuses ne fait que compliquer le bricolage et alourdir le budget (mouais bon, pas énormément) sans apporter un gain significatif.

J’ai donc choisit de conserver le châssis pour le commun des sorties.

Les feux rouges sont commandés séparément par la sortie auxiliaire sur le pin6 du connecteur NEM à l‘aide un petit montage à base de transistors (voir article correspondant). Ce montage se loge sans problème sous la platine, au dessus du cardan.

Les fils de commande des feux rouges sont soudés à même le culot des ampoules. Pour les blancs, la réutilisation des languettes de contact m’a parue judicieuse.

Une fois les soudures terminées, il ne reste qu’à loger la prise à 8 pôles sous la platine en veillant à ce qu’elle n’entre pas en contact avec le cardan.

Le décodeur trouve ca place sur la platine, puisque les diodes et compagnie la libère. Un Lenz Standard n’ayant des composants que sur une seule face, il y rentre sans problème. Conseillé.

La numérisation est terminée, les premiers tests peuvent débuter et la caisse peut être rhabillée. Ensuite le paramétrage reste encore sur le planning…

Vitesse maximale rehaussée, souplesse de fonctionnement, silence de roulement… L’installation d’un décodeur en vaut vraiment la peine et redonne une deuxième vie à cette machine, qui, malgré son âge désormais respectable, a un fonctionnement remarquable.

Bon courage !